Après les Dieux et les Rois oubliés, Marcel Brasseur présente ici le troisième volet de son vaste travail sur les Celtes. Il s’agit des Guerriers, composante de la deuxième fonction dumézilienne de la société.
    Ces représentants de la force brutale sont étudiés dans le mythe et la légende indo-européens, mais surtout dans notre Histoire.
    La puissance celtique se déploiera progressivement et couvrira en cinq siècles l’Europe entière, de l’Irlande à l’Asie Mineure et de l’Écosse à l’Ibérie. Cette ascension tournera court et cet Empire virtuel avortera. Les Celtes, adeptes de la “ruée anarchique” dans les combats, ne résisteront pas, malgré leur valeur individuelle, à la détermination des légions de Rome.
    On assiste ici, à travers des défaites célèbres dont les noms sont encore présents dans toutes les mémoires, à la mort lente de la société celtique. Subjuguée par une civilisation basée sur la discipline collective, le droit, les institutions et l’amour de la Patrie, elle ne subsistera que pendant un siècle en dépit d’une résistance héroïque mais vaine, qui coûtera à la Gaule le dixième de sa population. La pax romana allait, ici comme ailleurs, prendre le dessus.
    Elle disparaîtra à son tour, submergée par les grandes invasions du IVe siècle. Clovis succèdera alors à Syagrius, et notre Gaule, qui ne fut jamais, quoiqu’on dise, une patrie, prendra le nom de ses vainqueurs.