À bien y regarder, toute ethnicité est, chacune à sa manière, problématique. Et la bretonnité ne l’est, sans doute, ni plus ni moins qu’une autre. De telle sorte que par un cas singulier, à travers ses particularités, c’est un problème général de notre modernité qui est abordé ici.
La bretonnité, ce serait le fait d’être breton et la manière — ou plutôt les manières qui sont assez diverses — de l’être, objectivement et subjectivement. Question, en réalité plurielle : Qu’est-ce qu’en soi être Breton ? Qu’est-ce pour soi être Breton ? Mais aussi qu’est-ce qu’être Breton pour les autres ?
Et quels sont aujourd’hui les enjeux du passage de la bretonnité négative, liée à la situation minoritaire, à la néo-bretonnité, cette ethnicité réinventée ?
Pierre-Jean Simon, docteur ès Lettres et Sciences Humaines, est professeur de sociologie à l'université de Haute-Bretagne/Rennes 2. On lui doit plusieurs ouvrages parmi lesquels une Histoire de la sociologie (PUF, coll. 'Fondamental').