Roman
Sir Henry Rider Haggard n’a pas pu résister à la tentation d’unir les deux plus grandes créations de son œuvre : Elle — Aycha — et Allan Quatermain. Il leur rend un hommage bien justifié : ce sont elles qui, vu le succès planétaire de She et des Mines du roi Salomon, lui ont permis de devenir écrivain professionnel.
À la base de l’histoire : une question que se pose n’importe qui au moins une fois dans sa vie : que trouverons-nous après le trépas ? C’est pour voyager (momentanément) dans cette après-mort qu’Allan, au prix d’aventures éprouvantes, se retrouve confronté à Aycha l’Immortelle et à son sinistre royaume de Kôr — la rencontre se situe quelques années avant les retrouvailles de celle-ci et de Léo/Kallikratès telles que narrées dans Elle. Aycha permettra à son hôte d’exaucer son souhait, mais…
Aycha et Allan n’évoque en rien une auberge espagnole où l’on trouve seulement ce que l’on y apporte. Au contraire, le lecteur y découvrira bien plus qu’il ne le voulait. Sir Henry se voit parfois dénigré par les puristes de la littérature. Ce n’est peut-être pas un écrivain, mais quel conteur ! En outre, la haute tenue des dialogues entre les deux protagonistes le hisse sur le pavois des plus grands.
Henry Rider Haggard (1856-1925), ami intime de Kipling, fut l’un des principaux représentants de l’Âge d’or du roman d’aventures anglais. Fantastique et aventure, ésotérisme et érotisme, sont les moteurs d’une œuvre impérissable, principalement composée de deux grands cycles romanesques : Le cycle d’Elle et celui d’Allan Quatermain.