Roman
Le narrateur de Tenebræ vit reclus dans un manoir délabré au cœur d’une campagne reculée. Il passe la majeure partie de son temps dans une pièce totalement tendue de noir, à étudier d’obscurs manuscrits traitant des mystères de la mort, en sirotant des liqueurs colorées ou des tasses de café aromatisé à l’arsenic.
Lorsque la femme qu’il aime se rend compte qu’il est de déplaisante compagnie et tombe amoureuse de son frère cadet, il éprouve une jalousie meurtrière qui le conduit au crime sanglant. Mais, dès son terrible forfait perpétré, il est hanté par une énorme et monstrueuse araignée. Est-ce une hallucination apportée par une folie naissante, l’âme réincarnée de son frère assassiné revenue afin de se venger, ou cela préfigure-t-il un destin plus terrifiant encore qu’on ne pourrait l’imaginer ?
Publié en 1898, à la fin d’une décennie riche en fictions gothiques avec des œuvres telles que Le Portrait de Dorian Gray, L’Étrange Cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde, Dracula et Le Scarabée, l’étrange roman d’horreur d’Ernest George Henham, Tenebræ, encore inédit en français à ce jour, reste sans équivalent par sa noirceur, sa tristesse et son atmosphère de terreur et de folie latentes.
Ernest George Henham est né à Londres en 1870. Après avoir vécu au Canada où il écrivit de nombreux romans dans tous les genres, bien accueillis par ses contemporains, il se tourne en 1908 vers l’écriture de textes se déroulant dans le Dartmoor, où il vécut désormais en reclus.
Les dernières années de son existence demeurent si obscures que l’on ne pourra déterminer la date exacte de sa mort…