Essai
Depuis le XVIIIe siècle, l’enfance a joui, dans la littérature comme dans la vie, d’une réputation très flatteuse. Le mythe de l’innocence enfantine, cher à Rousseau, a la vie dure et est toujours d’actualité.
Pourtant, Freud a magistralement démontré que, loin d’être les chérubins que nous imaginions, les enfants étaient capables de perversité. Certains faits divers récents lui donnent malheureusement raison.
La littérature contemporaine et, tout particulièrement le fantastique, le roman noir, et la science-fiction abondent dans ce sens, montrant avec une certaine lucidité des aspects de l’enfance qui nous dérangent, ou que nous refusons de voir.
C’est cette vision quelque peu insolite que cet ouvrage entend explorer. Victimes ou bourreaux, anges ou démons, les enfants rencontrés ici sont parfois très inquiétants. Ce ne sont pas, en tout cas des personnages de contes de fées.
Spécialiste du vampirisme dans la littérature, le cinéma et la légende, Jean Marigny s’intéresse aussi depuis longtemps aux représentations de l’enfance dans les littératures de l’imaginaire.