Adoubé en 1992 par Léo Malet qui avait griffonné quelques lignes sur un coin de table de bistro pour présenter Franky Molitor, Gérard Dôle nous conte les aventures aussi palpitantes que surréalistes de son nouveau héros qui, comme celui du vieil anar, met le mystère K.O.
Mais à l’inverse de Nestor Burma, Franky Molitor est un artiste peintre qui joue au détective quand l’idée le prend. Et s’il empoche sans sourciller les maigres prébendes que lui accorde secrètement le Préfet de police Grimaud, c’est à la condition d’avoir toujours les mains libres dans ses enquêtes. Pas question de servir la soupe à la police du Général ou d’orchestrer la java des chaussettes à clous dans une caserne de CRS. C’est un freelance ce garçon, un subversif malicieux. Il occupe un grand atelier d’artiste, place « Émile Goutte d’eau », en compagnie d’Annette, son modèle favori, de Mistoufle, leur petite chatte siamoise et de Pollux, le vieux pataud de la Môme Fromage. Elvis est son dieu car lui-même joue du rock’n roll et, comme il n’a pas de quoi s’offrir une Harley, il se contente de chevaucher une mob qu’il a carrossée façon chopper.
Mais croyez-vous que Franky se la joue pour avoir serré le Croquemitaine des Enfants rouges ou mis un nom sur la jeune sacrifiée du Sacré-Cœur de Montmartre ? Polop !