Roman
L’un des plus mythiques romans décadents du début du XXe siècle, L’Araignée rouge, placé sous les auspices de Barbey d’Aurevilly et d’Hokusaï, se présente sous la forme d’une terrifiante confession — « pages d’angoisses et d’extravagances ».
Dans le Paris boulevardier de la belle époque et des fortifs (les « pires faubourgs mangés de ténèbres »), Andhré Mordanne goûte aux plaisirs interdits et sombre peu à peu dans les poisons de l’éther et de la morphine qui l’entraînent au cœur d’épouvantables hallucinations dans lesquelles les araignées jouent un rôle d’une étrange et maléfique perversité.
Ce roman fut inspiré à son auteur par une pièce de théâtre interdite par la censure et que nous reproduisons dans le présent ouvrage. L’Araignée rouge, dédié à Jean Lorrain (dont nous reprenons un conte macabre), est sans doute l’un des plus curieux et horrifiques romans décadents des années 1900, comme ceux de Huysmans, Jacques de Fersen et quelques autres.
Delphi Fabrice a débuté en littérature en 1896 en publiant des monologues et un livre de critique d'art (Les Peintures de la Bretagne, 1898). Le succès vient avec la publication de L'Araignée rouge en 1903. Mais il doit sa véritable reconnaissance à ses collaborations avec des écrivains aussi divers que Paul de Pitray, Maurice Goublier, Oscar Méténier ou Jean Lorrain (Clair de Lune et L'Homme de joie). Avec la mort de Méténier en 1913, Fabrice perd l'un de ses principaux collaborateurs, et poursuit sa carrière en écrivant de la littérature populaire.