Terre de Brume
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Ouvrage

Contes populaires (Les) (3 tomes)

Textes réunis et présentés par Fanch Postic
Co-édition : Presses Universitaires de Rennes

    Tome premier    François Cadic a « doté le légendaire bas-breton d’un florilège qui est le plus riche après celui de Luzel, et certaines de ses versions sont parmi les plus belles du folklore français », écrivait en 1955 Paul Delarue, l’un des grands spécialistes du conte populaire en France. La collecte de l’abbé François Cadic est en effet d’importance, tant par son ampleur (plus de 200 contes et légendes, 150 chansons) que par sa qualité, même si son auteur s’est toujours défendu de faire ?uvre de savant. D’abord publiée dans un bulletin devenu rarissime, La Paroisse Bretonne de Paris, puis réunie en volumes tout aussi difficilement accessibles, elle est bien connue des spécialistes de la littérature orale. Elle méritait aussi de l’être du grand public. Une lacune que Fanch Postic s’attache à combler par la publication de ce volume, le premier d’une édition complète de contes et légendes que François Cadic a recueillis, pour la plupart, dans un Pays vannetais bien délaissé par les folkloristes qui l’ont précédé. « C’est le livre d’or du Morbihan que vous êtes en train d’écrire », lui dira même Anatole Le Braz.
    Tome second
    Avec le second volume des Contes et Légendes de Bretagne se poursuit et s’achève la publication des « contes merveilleux » qui constituent la part principale de près des deux tiers de tous ceux recueillis par François Cadic. Beaucoup de ses conteurs, comme lui-même, appréciaient tout particulièrement ces « contes de fée », dont on fait souvent la catégorie reine des contes. Et, parmi les quarante-deux récits présentés ici, chacun reconnaîtra les versions bretonnes des contes que les recueils de Charles Perrault ou des frères Grimm ont rendu célèbres : Rose-Neige est une s?ur jumelle de Blanche-Neige, Peau de Chèvre une cousine de Peau d’Âne et de Cendrillon ; Ratapoil, le chat d’un imaginaire marquis de Barbara un parent du Chat Botté ; le bûcheron de « Suzanne, ouvre-toi » se montre quant à lui aussi habile qu’Ali-Baba. Mais, à côté de ces « grands classiques », l’occasion est belle de découvrir d’autres types, peut-être moins connus, mais tout aussi à même de nous entraîner vers le monde du rêve et du merveilleux. Et, puisque nous sommes en Bretagne, voici qu’arrivent le « charagine », avatar vannetais de l’ogre, les korrigans, nains facétieux qui en Basse-Bretagne prennent volontiers la place des fées, l’Ankou, personnification masculine de la mort qui nous invite à un voyage dans l’autre-monde, autant de personnages fantastiques qui donnent aux récits la saveur particulière du pays où ils ont été recueillis.

    Tome troisième
    Les saints n’hésitent pas à descendre sur terre pour de petits voyages d’agrément et, si l’on en croit nos conteurs, la Bretagne est une destination qu’ils apprécient tout particulièrement. Mais leurs séjours ne sont pas toujours de tout repos. Saint Pierre peut en témoigner qui reçoit des volées de coups, lui aussi dont les Bretons — sonneurs ou danseurs notamment — arrivent régulièrement à déjouer la vigilance pour pénétrer dans un paradis dont il leur défend l’entrée. Le diable — qui dans les contes de Bretagne occupe souvent le rôle de l’ogre — n’est pas mieux loti qui se voit régulièrement berné dans des récits quelquefois à la limite du conte et de la légende. Dupé encore, le charagine, avatar vannetais de l’ogre, dont les héros, à la manière d’Ulysse face au cyclope Polyphème, crèvent les yeux pour s’échapper de la grotte où il les tient prisonnier. Berné, enfin, le seigneur qui devra se laisser tailler des lanières de peau pour s’être mis en colère, celui que défie victorieusement le roi des voleurs, celui que sa sottise entraîne à se noyer à la poursuite d’un trésor imaginaire. Autant de thèmes fort appréciés des conteurs, de leur auditoire et de François Cadic qui, prenant plaisir à les noter, y voit une forme de leçon : « Dans ce monde, on ne doit pas juger les gens sur la mine. Tel qui, d’apparence, n’est qu’un malheureux destiné à végéter aux derniers degrés de l’échelle sociale, est au contraire appelé à jouer les grands rôles, parce qu’il porte en lui un c?ur de héros ou de saint. » Contes religieux et contes facétieux constituent la part principale du troisième volume des contes populaires recueillis par François Cadic.

Détails de l'ouvrage

Réf. : 2-84362-322-7
Prix éditeur : 57,19
352-336-336 pages
Dimensions : 13 × 20 cm
Reliure : Broché

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François Cadic

François Cadic a fait ses études au Petit Séminaire de Sainte-Anne d'Auray, puis à l'institut Catholique de Paris, où il obtient une licence d'histoire. Ordonné prêtre en 1889, il fonde en 1897 l''uvre de la Paroisse Bretonne de Paris, dont il restera le directeur jusqu'à sa mort en 1929.Totalement dévoué au service des Bretons de la capitale, dont il sera le 'recteur', c'est d'abord pour eux qu'il recueille et publie des contes et des chansons. D'une inlassable activité, ce pionnier de 'l'action humanitaire' comme on dirait aujourd'hui, fut un homme de conviction au caractère indépendant.

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