Il est des moments, dans la vie des Bretons, qui prennent une dimension magique, sacrée…
Noël, la Nuit de la Nativité… rien n’est plus propice que ces quelques heures d’hiver, entre la Messe de Minuit et le Réveillon, quand tout devient possible… Le profane et le sacré se confondent et s’unissent alors en une fête de l’âme qui n’est pas sans rappeler les grandes dates qui ponctuaient l’année des anciens Celtes.
Que ce soit dans les mers glacées du Grand Nord ou dans les sables d’Afrique, le Breton emporte avec lui son sens du merveilleux. La nuit de Noël y est partout un moment à part.
C’est à cet instant privilégié de l’imaginaire celtique que nous invite Anatole le Braz dans ses Récits de passants…
Né dans une famille d'instituteurs publics, apôtre de l'idéal républicain, le collecteur de La Légende de la Mort a également été le disciple d'Ernest Renan et de François-Marie Luzel, l'ami de Lucien Herr, de Victor Basch, de Maxime Maufra, de John Millington Synge ainsi que du Président irlandais, Douglas Hyde. Conférencier de l'Alliance française aux États-Unis et au Canada, il s'est insurgé très tôt contre la politique d'étouffement de la langue bretonne. Féministe convaincu, véritable père fondateur du Mouvement breton dès 1898, il a toujours privilégié la plus large ouverture possible sur le monde, conjuguée à l'obsession constante de l'Au-delà et de l'Ailleurs.