Tout commence dans un petit village perdu de la côte bretonne où une jeune fille et sa mère sont venues se réfugier des vicissitudes de la vie.
Au large, l’île d’Aval, le légendaire repos du roi Arthur, où viennent de s’installer, dans un somptueux château, des étrangers au pays. Parfois, sur les remparts, une femme énigmatique se promène. Bientôt, les villageois la croit responsable de la disparition répétée de marins des alentours et voit en elle la résurrection de la morgane des légendes. Mais, loin des contes anciens et des vieilles traditions, tout laisse accroire qu’il se trame d’étranges choses derrière les murailles de cette imposante bâtisse entourée de mystère. Quelles sont ces ombres qui y pénètrent et en ressortent tout aussi discrètement ? Affaires illégales, complots politiques ou simple excentricité d’un riche étranger venu se retirer du monde ?
Dans Morgane la sirène, Charles Le Goffic nous entraîne dans une ténébreuse aventure pleine de mystères, de faux semblants et riche en rebondissements.
Charles Le Goffic hérita tôt de son père, libraire-imprimeur, le goût des lettres. Ayant obtenu son agrégation, il entreprit d'abord une carrière dans l'enseignement, en poste successivement à Gap, à Évreux, à Nevers, puis au Havre. En 1886, il fonda avec Maurice Barrès une revue littéraire, Les Chroniques, puis fit publier plusieurs recueils de poésie et des romans. Amoureux de sa Bretagne natale, Charles Le Goffic la célébra à travers toute son 'uvre. Il fut élu à l'Académie française le 22 mai 1930, au fauteuil de François de Curel. Fatigué par ses nouvelles obligations officielles, ne devait survivre en effet que quelques mois à sa réception officielle, puisqu'il disparut le 12 février 1932.