Tous les représentants du monde fantastique ont rendez-vous avec les rêveurs de chimères celtiques : géants d'Irlande, elfes danseurs, banshees, mais encore les cluricaunes faux-monnayeurs, follets d’Écosse et autres femmes-cygnes. Aussi ne s'étonne-t-on pas que Shakespeare ait puisé à ces sources, et que Walter Scott emprunte aux traditions des Highlanders ses récits les plus dramatiques. L'amour du surnaturel était très vif chez les Gaëls et les Bretons. La mythologie celtique est riche en divinités des eaux, mermaids, merrows et autres kelpies. Comme au temps des Thuatha De Danann, géants, sorcières, animaux monstrueux et prodiges de toutes sortes hantent, la nuit, les routes, les carrefours et les lacs. Irlandais et Gallois se figent à l'évocation des dullahans, personnages décapités qui viennent de l'Autre Monde. De toute façon, on évitera d'errer dans la campagne la veille du 1er mai au risque de se voir enlever par les Fairies. Pour s'en rendre invisible, il faut être assez favorisé du hasard et posséder un trèfle à quatre feuilles...
Musicien, musicologue, spécialiste des traditions anciennes, il a publié de nombreux ouvrages, disques et livres-C.D : Chantres et ménestrels à la cour de Bretagne (Ouest-France Université), Aliénor d'Aquitaine et les troubadours (Sud-Ouest), Lais bretons du Moyen Âge (Le Layeur), La Trompette des Fées et contes populaires des pays celtiques (Coop-Breizh). Son dernier ouvrage La Dame et le troubadour et autres contes de musique est paru en 2006.