Chroniques
Pendant trente ans, Xavier Grall a travaillé à l’hebdomadaire La Vie. Son journalisme y était imprégné de poésie. Il avait ainsi décrit son programme : « Rompre la glace, briser le mur, franchir toutes les distances, fraterniser avec tout ce qui sur la terre bougeait, haletait, vivait, aimait… »
À partir de 1966, il se consacra à son œuvre d’écrivain et de poète. Il était persuadé qu’il ne pouvait l’accomplir vraiment qu’en Bretagne, où il avait retrouvé ses racines. Cependant, chaque semaine, il envoyait à La Vie les billets auxquels tant de lecteurs étaient attachés.
On y retrouvera les mêmes qualités d’humanisme souriant et cette foi profonde qui traversent son œuvre et savent toujours ranimer l’espérance devant le tragique ou la banalité de la vie quotidienne.
Xavier Grall (1930-1981) a été le barde d’une Bretagne rêvée. Dans ses nombreux textes — il fut poète, essayiste, journaliste, romancier — il chantera toujours une vision unique et personnelle de son pays et de son peuple. Excessif et passionné, tendre et torturé, Xavier Grall est l’une des plus grandes plumes de la littérature bretonne de langue française.