Lorsque Théo Klent accepte de devenir le représentant en France d’une fonderie chinoise, c’est en espérant tirer profit des joies de la mondialisation. À savoir, palper un maximum d’oseille en bullant quelques heures par jour derrière son ordinateur et passer le reste de son temps vautré au zinc du Bon Coin.
Animé d’un optimisme débordant, Théo va se lancer dans cette tumultueuse entreprise entouré de Jean-Louis, le taulier du Bon Coin, et d’Estèbe, un pochetron du quartier dont la particularité est de sévir comme assistant-maternel. Sur les conseils de ces deux sommités de l’analyse socio-économique de comptoir, Théo va avoir la déplorable inspiration de barboter aux Chinois un précieux lot de pièces en nickel.
Après avoir commis cette première boulette, Théo récidivera en s’attachant les services d’un ancien flic, véritable cyclothymique de la dérouillée et poursuivi par un passé qui le propulserait au panthéon de la bavure.
Quant aux Chinois, c’est façon Tien’anmen qu’ils choisiront de régler leur différend commercial…
China Export, le quatrième roman de Patrick Delahais, restera comme un instant de profonde jubilation, façon Tontons flingueurs face à la globalisation…
L'avis de Gérard Collard, libraire à La Griffe noire :