Roman
Au Maroc, quelques mois après la proclamation de l’indépendance…
Un homme erre dans Casablanca. Membre d’une organisation secrète, il ressasse ses rêves, ses remords, sa déroute. Chargé d’abattre un riche industriel aux idées libérales, il semble qu’il n’ait pas exactement rempli sa mission. Aussi est-il poursuivi par un être sans nom, implacable et tout-puissant, qui le liquidera au moment le plus propice. Enrico a joué et perdu : il doit expier.
Et, comme l’écrit Pierre Tanguy dans sa préface, « cette quête de Mélilla est celle d’un paradis, d’une terre promise, d’un “monde figé dans la lumière et la bonté” » que recherchera Grall durant toute sa vie et dans toute son œuvre. Cantique à Mélilla, après Africa blues, rend un son singulier. Rarement rage et poésie, puissance et rythme ont produit pareilles visions tragiques.
Xavier Grall (1930-1981) a été le barde d’une Bretagne rêvée. Dans ses nombreux textes — il fut poète, essayiste, journaliste, romancier — il chantera toujours une vision unique et personnelle de son pays et de son peuple. Excessif et passionné, tendre et torturé, Xavier Grall est l’une des plus grandes plumes de la littérature bretonne de langue française.