Juin 1929. Quand le grand vapeur à la cheminée cerclée vert-blanc-rouge s’immobilise en rade de Palais, les îliens se bousculent sur le quai. Tous veulent savoir à quoi ressemblent ces italiens.
Les scaphandriers italiens sont venus pour arracher des abîmes les mystérieux diamants de l’Elisabethville, liner belge torpillé, en 1917, dans des conditions bien étranges par un sous-marin allemand. Dans les cales de l’Artiglio, à l’abri des regards, sommeille une étonnante machine…
Décembre 1930. A l’heure des vêpres, une explosion terrifiante secoue la petite église de Saint Gildas de Houat. Tandis que le plâtre de la nef s’abat sur les coiffes des paroissiennes, le patron du canot de sauvetage fait irruption dans la pieuse assemblée : “Misère l’Artiglio vient de sombrer !”.
Mai 1931. Le fantôme de l’Artiglio revient hanter les eaux bretonnes. Pendant 30 années, comme pour prendre leur revanche, ses équipages successifs puiserons dans le ventre des épaves des trésors inestimables.