En se noyant bêtement ce matin-là, Jacques Morvan savait que son tour était venu de divertir les habitants de son île. Et en particulier l’une d’entre eux, une — improbable ? — Bretonne, qui chaque jour se jette goulûment sur les avis de décès de son journal. Car pour elle, rien de tel que des funérailles pour se distraire, surtout quand on les déguste en fin gourmet… Avec un regard sans complaisance, elle se régale du moindre détail qui tue et livre sans complexe ses savoureuses observations tout au long des obsèques, jusqu’à leur conclusion au bistrot.
Pour le lecteur, elle sert ainsi d’alibi confortable pour se laisser aller à certains penchants naturels. Il est des choses qui passent tellement mieux quand elles sont dites par les autres…
(Design de la couverture : Studio Paola Fava Design)
Marc Le Rest a dû renoncer à une carrière ecclésiastique prometteuse pour étudier aux Arts Appliqués à Paris, avant de devenir un Breton à New York, créateur de tissus et de nains de jardin. En 1996, il tente vainement de percer dans le cinéma indien à Bombay. Mais en 2001, il préfère se retirer au bord de l’Aber Wrac’h, dans le Finistère, pour continuer à dessiner pour le marché américain.