J'ai enterré mon premier chien à cinq ans, perdu le dernier à trente. Depuis, je regarde celui de mon voisin avec envie et étonnement. Parfois, il me ressemble ; d'autres fois je lui préférerais n'importe quel chat. Mais, dans tous les cas de figure, je retrouve chez lui quelque chose de moi, de nous.
Policier ou berger, pékinois ou husky, jaune ou de Baskerville, Croc-Blanc ou Rintintin, ils ont peuplé mon enfance et mes livres ; ils ont accompagé mes grands-parents et leurs souvenirs au-delà du seuil de leurs maisons.
Chiens de vie ? Vie de chiens ? Deux questions auxquelles répondent les images de Georges Dussaud. Deux questions qui concernent aussi leurs maîtres quand ils se comportent ou ne se comportent pas comme des chiens.